Jour 3 - Descente de l'Amazone - Belém
Les premiers pas à Belém
Réveil 6:00
Arrivée à Belém inoubliable dans les petits bras de l’Amazone ou la vie s'organise et s'active. Commerce, transport de personnes, de marchandise, ... Même des bateaux jaunes "escolar" pour le transport scolaire !!!
Pour décharger ses passagers, le capitaine met en panne son bateau et les barques viennent récupérer bagages, femmes et enfants en s'accrochant sur les flancs du navire encore en marche sous l'œil amusé et curieux des autres passagers. Déroutant !
Nous passons la fin du voyage en squattant les places du pont avant, aux premières loges, visages au vent, bercés par le lancinant bruit du moteur, à profiter des derniers instants de cette traversée.
Au détour d'un bras, apparaît Belém et ses buildings qui nous surprend tous. Le changement d'univers est flagrant !
Mais en accostant, nous sommes rassurés : le même capharnaüm nous attend, criard et coloré !
Nous peinons à nous extraire de cette foule désordonnée pour capter 2 taxis capables de nous emmener à notre hôtel. Le montant de la course rapidement négocié, nous embarquons tant bien que mal hommes et bagages, plus volumineux les uns que les autres dans la chaleur étouffante de la journée qui commence.
Woah! C'est notre réaction spontanée quand nous découvrons l'hôtel que Didier nous a réservé ... (une nouvelle surprise !). Simple mais terriblement charmant ! Nous sommes tous heureux de la perspective d'y passer 2 nuits !
Didier, Thierry et Serge partent immédiatement récupérer le Kombi qui a transité par camion depuis Sao Paulo : 1 semaine de voyage pour traverser une partie du Brésil. Nous sommes impatients de vérifier que tout va bien, ayant été échaudés par plusieurs mauvaises expériences précédentes ...!
Première mauvaise surprise : la plateforme de « Goias Transporte » est fermée
2ème mauvaise surprise : le voisin nous dit qu'ils ont déménagé ...
De plus, notre interlocutrice est injoignable.
Nous subodorons le pire et – un peu angoissé – décidons de patienter dans la rue malgré la chaleur étouffante. Notre taxi nous invite fermement à ne pas rester là : trop dangereux pour des étrangers ! Il nous embarque et nous allons nous poster à quelques pas de là, à l'abri des regards indiscrets. La tension monte ...
Heureusement, le responsable de « Goias Transporte » arrive une quinzaine de minutes plus tard et nous fait à nouveau signe de ne pas rester là : trop dangereux pour des étrangers !
Décidément ! Rien pourtant n'indique un danger particulier ... mais la promptitude avec laquelle les 2 Brésiliens nous ont appelé à rester discret nous convainc ! Nous réceptionnons le Kombi, en état de marche, payons le responsable a l'abri des regards, et rentrons, soulagés de la mission accomplie : la deuxième étape du périple va pouvoir commencer !
Mais tout d'abord, nous profitons de cette pause à Belém !
À partir de cet instant, tout se ralenti dans notre rythme de voyage et nous apprécions pleinement le confort des chambres, la réception parlant anglais, la piscine, ... mais aussi du charme colonial de cette ville étonnante dont le faste et la vie culturelle à rayonné dans toute l'Amérique latine.
Nous constatons également des aspect plus sombres : la pauvreté, l'insalubrité, l'insécurité quasiment omniprésentes.
Dans un centre commercial, nous consacrons à nouveau plus de 2 heures (!) à acheter 2 cartes SIM avec obligation de montrer pate blanche : passeports, CPF fiscal de Serge, ... nom de la mère de chaque porteur !!! Il faudra même signer un contrat avec l'opérateur !
Didier s’impatiente et décide de trouver un nouvel opérateur qui accepterait de vendre des cartes prépayées sans toute cette procédure incompréhensible ! Serge est sceptique ! Mais Didier sait ce qu’il veut et - interpellant un jeune vendeur dynamique de TIM (autre opérateur brésilien), il lui lance le défi de procurer 3 cartes SIM en 10mn chrono, en l’obligeant à bidouiller le système et contourner la législation ! Pari relevé par le jeune garçon, et en 10 mn, Didier aura ses 3 cartes ! encore une leçon que Didier nous donne : tout est question de volonté (et de persuasion !)
Nous finissons la soirée dans un endroit particulièrement sympa : Estação das Docas, un ancien port maritime réhabilité en bars et restaurants.
Après un dernier verre ou nous refaisons le monde en écoutant de la musique brésilienne, chacun se couche en savourant son lit douillet et confortable ...
Il est quand même 1h30 du matin !