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Jour 5 - Belém - Sao Luis

Une première journée de route mouvementée !

Levée 5:00.

Didier a obtenu par la négociation que l'hôtel nous serve un encas avant notre départ. Nous en profitons.

Nous avions pris la peine de faire la malle la veille au soir et constaté avec surprise que tous les sacs rentraient : ce Kombi a décidément des ressources insoupçonnables !

Ainsi, en 30mn, après notre café rapidement avalé, nous sommes prêts à partir.

Cependant, Thierry donne des signes de faiblesses ... Après Francois hier resté au lit toute l'après-midi, il a vomi déjà 2 fois ce matin. Mais stoïque il embarque sans se plaindre, toujours avec le sourire...

Nous traversons Belem et empruntons la route principale pour Sao Luis. L'idée est d'arriver au port de Cujupe pour prendre le bac avant 15:30.

Nous optons pour tourner et changer de conducteur toutes les 2 heures. Serge commence, puis Francois le rallyman le relaie.


Thierry va de plus en plus mal. Il est pâle et atteint de crampes au cuisses très douloureuses... Cela ne l'empeche pas de garder le sourire ... en grimaçant.

Nous réorganisons le chargement et l'installons sur la banquette arrière : il peut ainsi s'allonger. Une autre ressource de notre Kombi!


A10:00 nous nous arrêtons pour essayer une dernière fois de réserver le bac. Nous avons la ligne (enfin !) et obtenons la confirmation ... qu'il n'y a plus de place !! Nous en sommes quittes pour faire le tour = + 4H !

Thierry est de plus en plus mal. Il est devenu livide et soufre de maux d'estomac et de terribles crampes aux cuisses.

Que faut-il faire ?

Nous sommes accostés par une brésilienne qui a vu les autocollants sur le Kombi et qui parle parfaitement le français : elle habite à Valence ! C'est notre chance ! Elle nous accompagne jusqu'au dispensaire du village et Thierry est pris en charge en priorité par le médecin local. Le diagnostic ne se fait pas attendre : déshydratation sévère. Il doit être mis sur perfusion pendant 2 heures. Nous le laissons aux soins du Posto de Saude local.


Dans le Kombi, sous l'impulsion de Didier, c'est branle-bas de combat et désinfection à tout va. Personne n'a en effet envie d'être à la place de Thierry! Dorénavant, chacun sa bouteille, et désinfectant pour les mains en libre service, et Coca Cola pour tout le monde !


Nous attendons patiemment dans une lanchonete à proximité.

C'est l'occasion de faire de nouvelles rencontres et Didier reste le meilleur à ce jeu là ! Il persuade un brésilien ayant un handicap de lui prêter sa moto-tricycle. Celui-ci est tout heureux de lui laisser. Et il récoltera un autocollant Route des Jeux qu'il mettra fièrement en bonne place sur son réservoir.


La perfusion étant terminée, nous récupérons Thierry qui ne semble pas aller mieux mais qui - toujours souriant - nous persuade de poursuivre notre route. Il est vrai que nous n'avons parcouru que 250km et que Sao Luis est encore loin ... surtout par la route, sans bac !


20 km plus loin : nouvel arrêt.

C'est du sérieux : la Policia Federal nous arrête.

Contrôle des papiers.

Nous le prenons décontracté ... jusqu'au moment où nous réalisons que les documents du Kombi ne sont pas en règles. Serge le découvre penaud.


Ça a l'air sérieux : le véhicule aurait dû être enregistré chaque année, avec acquittement de la taxe. Il ne l'a jamais été !


Sentant le vent tourné, nous profitons de la situation de Thierry pour essayer de les amadouer : montrant les photos prises dans le dispensaire, nous expliquons avec force détails (en portugais!) qu'il est gravement malade, qu'il gît couché dans la voiture (ce qui est vrai), et que nous devons l'amener à l'hôpital de Sao Luis....

Conciliabule entre les 2 gendarmes. Tout semble indiquer que l'infraction est grave.

Et la sentence tombe : "o carro está parado" = la voiture ne peut repartir.

Consternation dans l'équipe.

Nous n'osons même pas imaginer ce que nous allons advenir sans Kombi à partir de maintenant !

2 visions s'affrontent : il faut discuter pour les uns, il faut proposer d'emblée un backshish pour les autres.

Nous commençons à baragouiner en portugais de vagues arguments pour qu'ils nous laissent partir. "Nous sommes attendus, ce voyage est très important pour nous, nous devons amener notre ami à l'hôpital, .... Il faut trouver une solution !?..."

Nous observons attentivement les expressions de leurs visages pour capter la moindre indication. Rien ne transparaît, pas de signe d'ouverture ...

Ils demandent à aller voir le malade ... Cet argument semble faire mouche.

En délégation (!) nous nous approchons du Kombi en espérant que Thierry saura tenir son rôle !!! Il est toujours alongé à l'arrière, teint pâle et visage défait.

C'est alors que les gendarmes nous tendent nos documents et nous demandent de partir ! C'est gagné !

Didier en est tellement soulagé qu'il donne du "Muitas Gracias" aux gendarmes. La reconnaissance se lit dans tous les visages et nous quittons le poste sans demander notre reste, après avoir chaleureusement remercier nos hôtes ...!

En nous quittant, ils nous révéleront que nous avons été arrêtés car nous n'avions pas nos phares allumés ... Nous retiendrons la leçon !!!


La route vers Sao Luis reprend, rectiligne, et sera digne de se que nous imaginions en venant ici : orages violents, nids de poules, lembadas (= nos gendarmes couches) à tous les villages (parfois non indiqués !), semi-remorques qui se fond la course en se doublant alors que nous méme n'oserions pas le faire avec un véhicule léger !...


Thierry dans la voiture sert les dents.

Il est pris d'un dernier vomissement soudain et brutal : Franck a juste le temps de stopper le Kombi sur le bas côté et Thierry de se jeter par l'interstice de la porte coulissante, allongé, la tête en bas dépassant du Kombi, pour se vider une ultime fois ...

Les habitants du village sont interloqués et inquiets de voir se gaillard apparaître soudainement à la porte du Kombi et dégueuler à plat ventre .... Dans un seul mouvement, ils accourent pour proposer de l'aide ...


Finalement : tout se fini bien ! Après cette dernière purge, Thierry retrouve ses couleurs et sa capacité de récupération nous surprend tous. Ouf, ce mauvais épisode est derrière nous. Nous seront plus vigilants dorénavant à ce que nous mangerons !


Nous arrivons épuisés à Sao Luis vers 23:00. La journée a été longue, nous n'avons pas mangé de la journée, et nous tombons de sommeil.


La nuit sera bonne et réparatrice pour tous !


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