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Jour 10 - Jericoacoara- Guajiru

L'apprentissage du sable


23/07/16


David, notre guide, nous a donné rdv à 8:30 pour faire une photo du groupe devant une barque siglée Jericoacoara. Il a eu en effet une bonne idée : marquer chacune de nos étapes par une photo dans le village où nous dormons.

Les chargements sont rapidement faits et nous nous engageons sur la plage. A peine sortie du village : premier ensablememt (nous ne devoielerons pas qui ...). Tout le monde pousse pour sortir le buggy de la mauvaise passe : cela rappelle à certains les galères dans le Sahara !

Heureusement David notre guide semble le prendre bien. Ces buggys sont les siens et nous pouvions craindre ses remontrances lorsque nous faisons des erreurs de pilotage. Au contraire, il en sourit ! Ses seules instructions pendant ces 2 jours : "dans les dunes : suivez vous car c'est dangereux ..."

La première partie de cette journée se fait sur la plage. Nous alternons entre passages rapides sur le sable dur et passages plus delicats ou nous devons trouver notre chemin entre les cailloux, les arbres plantés dans le sol (le plus dangereux car ils affleurent), les ravines parfois abruptes creusées par les sources d'eau qui se jettent dans la mer, les obstacles parfois hétéroclites rejetés pas l'océan... sans compter les autres buggys qui cherchent à doubler contre votre gré !

Mine de rien, cette conduite nécessite une très grande concentration, et le copilote a son rôle à jouer pour avertir des dangers. La moindre baisse d'attention se paie comptant. Chacun en a déjà fait l'expérience après ces 2 premiers jours. Ainsi, petit à petit, pilote et copilote apprennent à cohabiter et collaborer ensembles ... méme si les équipages tournent chaque heure selon le principe proposé par Serge et qui - a la grande fierté de celui-ci - a été aujourd'hui validé par le groupe !

Un gué plus profond que les autres s'annonce. David nous demande de suivre sa trace et d'enlever les sacs à nos pieds car l'eau peut noyer le fonds du buggy. Didier est le dernier à passer. Il s'engage confiant, les 3 autres étant passés sans encombre. Mais en plein milieu : il semble hésiter et s'arrête dans l'eau la plus profonde ! Cela ne lui ressemble pas ! Heureusement, à grands coup d'embrayage, il parvient à se hisser sur l'autre rive. nous constatons alors notre première panne mécanique. L'eau a fait sauter une goupille dans la tringlerie de la boite et le buggy jaune est bloqué en 3eme. Petite panne vite réparée par David mais qui aurait pu avoir des conséquences graves ... Ouf !

La suite est de toute beauté. Nous sommes surpris par la diversité des paysages et des pistes, particulièrement sauvages. Nous sommes dans un autre monde. David à la bonne idée de nous faire monter régulièrement au sommet d'une dune plus haute que les autres d'où nous pouvons admirer l'environnement qui nous entoure. Féerique !

Vers 13:00, nouvelle panne ! Cette fois c'est Francois qui constate des problèmes de carburation. Diagnostic : le carburateur du buggy a carrément perdu son gicleur ! Heureusement, David s'avère particulièrement efficace et - a l'aide des boîtes magiques pleines de pièces détachées qu'il amène partout avec lui - il répare en quelques minutes. Nous nous imaginons sans lui plantés dans les dunes, sans gicleur ! Là encore nous avons de la chance !

Nous aurons l'occasion de prendre 3 bacs aujourd'hui. Enfin, parlons plutôt de barque tractée à la force des bras ou à l'aide d'un petit moteur de tondeuse. La montée des buggys et leur redescente est une épreuve d'adresse à chaque fois. Pas question de rater les planches et de tomber dans l'eau !

A 17:30, nous sommes encore loin de notre destination. Le guide s'inquiète car la marée monte et la nuit tombe. Le rythme s'accélère nettement, aidé par Didier qui conduit le buggy de tête et impose ainsi une cadence soutenue. Méme si nous sommes aux anges, nous ressentons l'inquiétude de David et dans les véhicules, la tension monte. Nous devons redoubler de précautions car la visibilité se dégrade rapidement.

Soudainement , en pleine plage désertique, nous tombons sur une voiture ensablée jusqu'à l'essieu. La femme nous fait des signes désespérés pour venir en aide à son mari qui a déjà creusé un immense trou autours de chaque roue. La voiture est bloquée sur une langue de sable et dans quelques dizaines de minutes, la mer va l'entourer ... puis l'engloutir sans aucun doute.

Dilemme : que faire ? S'arrêter et intervenir nous expose un peu plus dans notre course contre la montre. Mais pouvons nous décemment laisser ce pauvre couple sans aide ? Après quelques secondes de tergiversations, la décision est prise par le guide : les 4 véhicules stoppent d'un seul élan devant le couple imprudent. Nous descendons précipitamment et pendant que 2 dégonflent les pneus, les autres secouent la voiture comme un prunier pendant que les derniers amassent du sable sous les roues qui se lèvent par intermittence. Tout va très vite : le guide monte dans la voiture, la démarre, et d'un seul homme, nous nous arcqueboutons pour l'extraire de ce tombeau. L'opération ne dure que quelques minutes et fonctionne du 1er coup : nous remettons le véhicule sur la bonne voie. Le couple ne sait comment nous remercier. Mais nous n'avons pas de temps à perdre et repartons rapidement Les km vont s'enchaîner à grande vitesse et nous sommes à la fois inquièts de parvenir à bon port et enthousiastes de pouvoir ainsi débouler dans ces plages a fonds de 3.

Méme en buggy, la mer nécessité une grande prudence !

Finalement, tout se terminera bien. Nous arriverons dans la nuit noire a notre pousada sans encombre.

Intérieurement, nous pensons tous que arriver à destination le 28 juillets avec nos buggys intacts nécessitera beaucoup de vigilance, pas mal de compétence et un peu de chance



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