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Jour 11- Guajiru - Lagoa Encantada

... et jour 3 pour les buggys - Apprentissage du sable (suite !)


Les automatismes commencent à rentrer. Pour commencer, nous nous disputons plus pour prendre le volant. Et Les petites tentatives d'intimidation ou de manipulation du guide chargé du temps ont de moins en moins cours parmi nous ! Les bagages sont chargés de plus en plus vite. Pilotes et copilotes se préparent de mieux en mieux : lunettes, couvre-chefs, eau, crème solaire .... Chacun sait maintenant ce qu'il a à faire avant d'embarquer. Bien entendu, cela ne nous empêche pas d'être régulièrement en retard sur l'horaire prévu ....

Nous aimons ces instants du départ, ces préparatifs, et ces perspectives de nouvelles découvertes et émerveillements : qu'allons nous rencontrer ? Quelle panne va t-il nous arriver ? Dans quel endroit allons-nous dormir ce soir ?

D'autant que ce soir, nous avons rdv dans une communauté indigène au sud de Fortaleza mais nous n'avons aucune idée de ce qui nous attend.

La journée commence par de longues parties de plages. Le rythme est tranquille et nous pouvons prendre quelques photos à notre guise.

Nous arrivons à un nouveau bac pour franchir une petite embouchure. 2 buggys l'un derrière l'autre par passage. L'eau n'est pas profonde et les Brésiliens - très jeunes - poussent tout simplement le plateau en bois chargé de nos véhicules jusqu'à l'autre rive ! On ne peut pas faire plus simple !

L'embouchure suivante, le bac est cassé. Pas de moyen de passage. Nous contournons donc par la piste puis la route, représentant un détour de 45 mn. Dès que nous mettons les roues sur l'asphalte, le stress de la marée-chaussée nous prend. Nous avons déjà été échaudés avec le Kombi ... et l'état de nos buggys est bien pire ! Mais l'important réside en 2 consignes que David prends soin de nous rappeler : phares et ceintures. Tous les phares marchent, mais les ceintures sont arrimées à un morceau de tôle flottante : espérons que la marée-chaussée ne vérifiera pas !

En fin de matinée, David nous gâte : une incursion de toute beauté dans un système de dunes surplombant une vallée verdoyante, dominée à l'horizon par de hautes montagnes. Superbe. Mais c'est surtout l'incroyable terrain de jeu que cela représente qui nous séduit. Montée, dévers, couloirs et bosses se succèdent dans ce dédale de chemins sablonneux. Les copilotes enragent de ne pas être pilotes ! Mais la règle est stricte et l'arbitre respecté : les copilotes doivent attendre leur tour pour conduire !

A propos de pilotage, David saisis l'occasion de nous donner une leçon (de modestie!) : après avoir embarqué 3 d'entre-nous, il fonce en longeant un immense dévers en sable, long, incurvé et terriblement raide. Puis dans crier gare, il plonge dans la descente en accélérant encore plus, en biais, comme s'il prenait un virage relevé. Les passagers s'agrippent dans un réflexe de survie, surpris pas cette manœuvre particulièrement audacieuse, avec l'angoisse de verser dans la pente vertigineuse. Mais le buggy tient bon et David accélère encore ! Il termine sa course en piquant vers le bas de la pente et le petit 1600cm3 hurle rageusement. Impressionnant ! Jean-Yves, qui s'est découvert une âme de grand reporter avec sa GoPro en permanence vissée au poignet, n'a rien perdu de la scène et les images sont dans la boite !

En revenant sur la plage, nous avons droit à une nouvelle séance de pilotage ... mais qui ne tournera pas à notre honneur celle-là. La plage que nous nous apprêtions à traverser est interdite à la circulation. Bah, direz-vous, ce n’est pas cela qui va nous arrêter ! Nous en avons traversé d'autres, des plages interdites ?!... Sauf qu'un comité d'accueil est là, avec gyrophare et tenus kaki. Nous battons en retraite dans une échappatoire (très) sablonneuse dans laquelle... tout le monde s'ensable ! C'est la Berezina ! Vite, hors de question de rester ainsi bloqué à la merci de la Police Fédérale ! Chacun se mobilise pour sortir 1, puis 2 puis 3 buggys du sable, retrouver un nouvel itinéraire, prendre de l'élan ... et franchir enfin l'obstacle infranchissable ! Cet épisode révélera nos défaillances de pilotage ... mais également la solidarité de notre team !

Nous devons remercier David, notre guide, des énormes risques qu'il accepte de prendre pour nous faire plaisir. Aujourd'hui, il nous a fait traverser plusieurs passages interdits à la circulation de véhicules "non autorisés". Si nous sommes pris par la Police, la sanction est immédiate et connue : confiscation des buggys et (grosses) amendes. Aussi, nous le voyons totalement vigilant dans ces parties interdites, scrutant l'horizon pour vérifier que la voie est libre. Nous le suivons (nous les 3 buggys) tous de très près (ce sont ses consignes) pour qu'au moindre signal, nous puissions bifurquer d'itinéraire sans prendre le risque de nous faire prendre. Nous ne comprenons pas toujours tous les enjeux de ces situations, mais sentons à sa vigilance qu'ils sont particulièrement importants pour lui, le responsable.

Encore une fois aujourd'hui, nous nous faisons prendre par la nuit et par la montée des eaux. A nouveau, le même scénario se reproduit : le rythme s'accélère et la concentration des pilotes et copilotes montent d'un cran. Hors de question d'être bloqué par la marée, car cela représenterait un détour de 2h : inenvisageable ! Dans la nuit qui tombe, nous devons tenir compte non seulement des obstacles naturels, mais également des pêcheurs ou promeneurs encore présents sur la plage. Les couples pilotes / copilotes seront à nouveau particulièrement sollicités ce soir.

Nous arrivons à la communauté indigène vers 18:00 après nous être enfoncés dans le Sertão (intérieure des terres).

Nous sommes accueillies par la nièce de la "Cacique", c'est à dire la Chef de la communauté. Après quelques palabres et mots de bienvenu comme le veut la tradition, nous visitons la petite pièce qui sert de "musée" dans l'ancienne école. C'est également là que nous dormirons et mangerons.

En petite délégation, nous partons ensuite visiter la nouvelle école flambant neuve : impressionnant ! Cette communauté de 122 familles a de la chance de pouvoir compter sur cette infrastructure pour ses enfants (ils sont 62 de la maternelle jusqu'au lycée). Nous en profitons pour distribuer quelques matériels et bonbons aux enfants réunis à la hâte, cadeaux que Didier a eu la bonne idée de ramener de France. Nous ne regrettons pas d'avoir été guidés par Pierre Morel, une connaissance récente établie à Fortaleza, jusqu'à eux ...

Nous nous installons dans l'ancienne école. Le confort est particulièrement rustique mais nous sommes heureux d'être là. C'est une nouvelle opportunité de nous enrichir de ces rencontres que nous n'aurions jamais pu faire dans d'autres circonstances. Nous découvrons la vie de ces indigènes, et également leurs combats pour faire reconnaître leurs droits.

Demain : une grosse journée nous attend, avec bivouac dans la dune ! Compte tenu des horaires de marée, nous décidons de ne pas prendre de risque. Levée : 6:30 !

Personne ne fera de vieux eaux

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