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Jour 12 - Lagoa Encantada - Canoa Quebrada

David, notre guide, notre héros.


25/07/2016


L'apprentissage du sable continue aujourd'hui.

Ce matin, nous nous réveillons presque surpris d'avoir passé une bonne nuit dans ces conditions spartiates, sur des planches en bois comme sommiers.

Le petit déjeuner est typique et servi avec dévouement et gentillesse. Jean-Yves et Francois pourront même avoir leurs œufs aux plats ! Les enfants nous ont adoptés et regrettent presque de nous voir partir.

Nous avons apprécié cette pause dans cette communauté indigène qui nous fait découvrir encore une autre facette du Brésil.

Nous embarquons avec nous 3 personnes qui s'apprêtaient à marcher les 6 km de pistes les séparant du village. Nous nous y arrêtons aussi pour acheter le minimum de matériel pour bivouaquer ce soir : 20 m de cordes (hamacs), une grille (grillades), une marmite (riz) ... et une poêle (pour les œufs de Jean-Yves et Francois !)

A la sortie du village : c'est la plage.

Nous devons calculer au plus juste les passages avec la marée. Cela nous oblige à partir un peu tôt ce matin (la marée est encore haute) pour être sur d'avoir la marée basse ce soir. De ce fait, nous devons en permanence arbitrer entre passer sur la dune et risquer de s'ensabler (car le sable est plus profond), ou passer sur la plage et risquer de noyer nos buggys (car les vagues qui s'abattent périodiquement sur les bords nous laissent que peu de place).

Sur un passage : nous faisons le mauvais choix. Engagé sur la plage, celle-ci se rétrécit trop pour passer. Nous bifurquons sur la dune, mais connaissons notre premier ensablement. Impossible de poursuivre !

Coincé !

David s'engage alors dans une manœuvre périlleuse en lançant son buggy dans le vide formé par un mur de sable qui domine la mer, pour reprendre la plage. Surpris, nous avons tous un haut le cœur mais la manœuvre réussit et David sort le buggy de la mauvaise passe, par la plage, en guettant chaque vague pour ne pas être engloutie par l'eau. Avec ses indications, nous contournerons l'obstacle en passant davantage dans les terres.

Première frayeur de la journée. Mais pas la dernière !

Nous passons ensuite 2 bacs dans des sites magnifiques, ou la mer, la lagune, les langues de sables et la végétation s'allient pour faire des paysages superbes et exotiques. Nous ne nous lassons pas de les admirer.

Après le 2eme bac, david s'arrête. Il sort son sac bleu : c'est mauvais signe ! En effet, c'est le sac des gros outils. Nous le voyons se coucher sous le moteur est commencer à dévisser les plus gros boulons ! Aih !?

Stupéfaction du groupe quand nous le voyons sortir son cric hydraulique et le caler sous la boite de vitesse. Incroyable, il est en train de démonter et sortir le moteur ! Même si nous sommes impressionnés par l'efficacité de David, compte tenu de l'ampleur de la tâche, nous décidons de l'aider pour le démontage de l'embrayage. Après plusieurs tentatives infructueuses qui laissent craindre le pire, l'intervention de Francois sera salutaire pour dévisser le boulon central grippé par l'air marin. Sa force légendaire en viendra à bout sous les applaudissements du groupe. Même David aura cette remarque qui restera dans les annales : "Francois, tous les jours, c'est le problème. Aujourd'hui, c'est la solution !".

En un tournemain, le joint récalcitrant est changé, l'embrayage remonté et le moteur remis en place à la seule force de nos bras !.... On nous avait mis en garde sur les risques de pannes mécaniques dans ce raid : nous commençons à comprendre ! De multiples interventions sont nécessaires chaque jour. Et aujourd'hui, nous constatons encore qu'un de nos démarreurs est entrain de lâcher. "je ferais cela plus tard" dis David. Car le temps presse.

Vient le moment de préparer notre bivouac. Nous décidons de faire les courses à Canoe Quebrada.

David sait exactement ce qu'il veut. Avec la même efficacité qu'il a démonté le moteur du buggy sur la plage, il organise tous les aspects de notre bivouac : nourriture, équipement, choix du site, organisation du campement ... rien ne lui échappe, il nous impressionne ! Certainement, il pourrait prétendre gagner Koh Lanta !

Nous achetons donc fruits, riz, lait, eau, légumes, etc.

Puis nous reprenons la plage direction plein sud dans la lumière de fin du jour, longeant les falaises de grès multicolores, roulant sur des étendues de sable noir, longeant des dunes oranges, zigzaguant entre les rochers ocres, .... un festival de couleurs et de matières sensationnel.

En passant devant des pêcheurs, David s'arrête et négocie un poisson tout frais de 7kg : 50 réais. Le pêcheur nous l'écaille sur place, sur la plage !

Puis en poursuivant, nous négocions l'achat de 7 langoustes ! Nous sommes fin prêts et il nous manque plus que le site. Mais là encore David a son idée. Au détour d'une falaise, nous nous arrêtons pour faire le plein de bois mort. Puis nous nous engageons pleine face d'une immense dune surplombant la mer. Une immense montée dans du sable parfois mou nous oblige à chercher le meilleur itinéraire entre les crêtes et à nous reprendre à plusieurs fois à cause des ensablements. La solidarité joue à fond. L'ambiance est exceptionnelle. A la fois intense par la nécessité d'arriver à bon port malgré les nombreuses difficultés qui se dressent devant nous (le sommet est encore loin!) , et également par la beauté exceptionnelle de ce site dominant la mer, dans le soleil couchant. Inoubliable !

Grâce aux efforts de tous, nos 3 buggys parviennent au sommet. C'est le soulagement.

Nous devons maintenant choisir un emplacement de bivouac. S'abriter du vent est notre premier critère. Pendant que Thierry et Didier partent à sa recherche, les autres déchargent nourriture et affaires après avoir pris soin de positionner les buggys face au vent (pour proteger les moteurs du vent et du sable).

Une fois sur place, nous nous étonnons nous même de notre efficacité ! Sous l'impulsion de David qui oriente, conseille ou ordonne, le campement se met en place avec une rapidité surprenante : Francois et Thierry s'occupent du feu : objectif braises ! Didier et Franck aident David à dresser une table de cuisine a l'aide de 4 piquets fichés dans le sable et de quelques planches de récupération, Marcou et Jean-Yves organisent le camp, David s'attaque d'emblée à la cuisine et Serge est déjà sur son Smartphone pour respecter la déadline imposée par Didier : le carnet de bord doit être prêt chaque soir !

Nous savourons cette soirée sous les étoiles, pieds nus dans le sable fin, dominant le rivage . Nous savourons de pouvoir boire une caipirihna (oui, oui !) et de manger de la langouste dans cet environnement privilégié.

Malheureusement, le vent se lève et devient insupportable. Nous devons battre en retraite. Nous choisissons de redescendre sur la plage pour trouver un abri.

Le retour est épique. Nous devons lutter contre les éléments déchaînés : nuit noire, sable mou, vent violent. Ambiance apocalyptique !

Après plusieurs ensablements, et 2H de combat pour avancer et trouver notre coin pour dormir (il est 11H du soir), David a pitié et nous propose une solution alternative : squatter un restaurant fermé ou nous serons à l'abri. Étant tous fatigués d'avoir lutté et poussé, nous acceptons tous d'un seul cœur.

Chacun passera ainsi une nuit plus ou moins bonne en fonction de sa capacité à s'adapter au hamac ... et aux moustiques.... Mais la journée restera dans nos mémoires !



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