Jour 15 - Punãu – Pipa
28/08/16 : nous rallions Pipa après 1200km de littoral
Reveil 6:00.
Nous avons du mal à émerger des bras de Morphée. David, lui, est déjà couché sous un moteur pour démonter le fameux démarreur. Il est content : il n'a que le roulement à changer !
Profitant de la marée basse, nous filons sur la plage et entamons notre dernière journée de buggy. Tout le monde compte bien en profiter à fond !
Les premiers km sont superbes : cette partie du littoral est réellement magnifique. Et le plaisir de pilotage est à son comble, exarcerbé par l'ultime opportunité de conduire nos véhicules ludiques.
Nous sentons que nous changeons d'orientation et obliquons plein sud. Les vagues sont plus fortes, le vent a changé : ce n'est plus les Alizés qui nous protégeaient de la pluie. D'ailleurs, nous essuierons aujourd'hui les seules gouttes de pluie depuis le départ à Camocim.
Nous passerons également le cap le plus à l'Est du Bresil, la partie de terre la plus proche de l'Afrique.
Nous nous arrêtons 2h plus tard pour déjeuner dans un petit village de pêcheurs. La patronne du petit Resto de l'unique place est enchantée ...et honorée : elle n'a que très rarement une si belle fréquentation ... et étrangère qui plus est ! Nous aussi : le petit déjeuner œufs / viande / jus d'acerola / pain et café est excellent. Nous sommes prêts à revenir !
Puis nous poursuivons jusqu'à Natal. Au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la civilisation, les villages sont plus cossus et plus fréquentés.
Le bac avant Natal est étonnant : une file interminable de buggys attendent pour passer la petite embouchure avec leurs clients d'une demi ou d'une journée d'excursion. Nous sommes les seuls à traverser dans l'autre sens et nous sentons les Buggeiros intrigués par nos chargements et envieux de notre périple.
Nous nous arrêtons à Natal pour retirer de l'argent et payer les guides, puis filons vers Pipa.
David nous propose de profiter de notre passage pour voir une curiosité locale : un immense arbre à cajou (cajueiro) de 127 ans - le "plus grand du monde" - dont les branches retombent dans le sol et redeviennent de nouvelles racines ... cela quasiment à l'infini ! Très impressionnant !
En attendant le dernier bac, David fait une ultime provocation à Francois. Ils se cherchent ces deux-là ! Depuis le début, on peut dire que Francois à trouvé son homme pour le titiller et lui donner la repartie. Noud sommes les spectateurs amusés de la confrontation de ces 2 fortes personnalités. Francois répondra à cette ultime provocation par un placage de rugbyman dont il a le secret ... mais dont David arrivera à s'échapper !...
Nous arrivons à Pipa et découvrons la maison que Bruno, l'ami de Francois, nous prête gentiment. Merci Bruno.
C'est le moment de laisser nos buggys. C'est un crève-cœur pour nous tous. 1212 km à leur volant nous ont fortement attachés à eux.
Il faut également dire au revoir à nos guides. Nous devons gérer un petit problème qui perturbe un peu cette séparation : en payant par carte de credit, le paiement ne se fera que dans 30 jours et Pedro ne sera pas en mesure de payer David avant cette échéance. Cela pose un vrai problème à nos amis brésiliens qui n'ont pas beaucoup de moyens pour patienter. Mais nous n'avons qu'honorer les consignes et nous ne nous sentons pas coupables,
même si nous aimerions trouver une solution pour eux.
Nous récupérons également le Kombi révisé et nettoyé par l'équipe de David. Serge est soulagé et reconnaissant.
Nous terminons la journée par un petit tour de decouverte de Pipa ... et une bonne viande Argentine pour fêter la fin de cette 2éme étape sans encombre.
Demain : journée libre.
Après-demain : démarrage de la 3ème étape ... en Kombi vers Rio !